Jane Eyre

Bienvenue sur mon site consacré au roman Jane Eyre de Charlotte Brontë.

1846. L'auteur a 30 ans lorsqu'elle commence la rédaction de son roman Jane Eyre qui sera publié l'année suivante sous le pseudonyme masculin de Currer Bell afin de mettre toutes les chances de son côté d'être au moins lue- sinon appréciée- en écartant d'éventuels préjugés sur les capacités des auteurs féminin. Le succcès fut au rendez-vous bien que le roman en choqua certains par son analyse critique de la société victorienne. Elizabeth Imlay rapporte qu'en 1858, la Reine Victoria écrivait dans son journal qu'elle aimait lire le roman jusqu'à une heure fort avancée dans la nuit, qu'elle en faisait aussi la lecture à Albert, son époux, s'émouvant de certains passages (cf.Elizabeth Imlay, “The Brontës”, A Handbook to Gothic Literature, New York : New York University Press, 1998). Nul ne doute que Charlotte Brontë, alors morte depuis trois ans, aurait été satisfaite de voir ainsi son oeuvre de fiction (que nous savons fortement imprégnée de faits qui lui tenaient à coeur) soit ainsi considérée au plus haut niveau de la société.


Résumé de l'histoire
A la mort de ses parents, Jane est recueillie par son oncle Reed, le frère de sa mère. Lorsqu'il meurt, Jane est confrontée à la haine de sa tante qui décide de l'envoyer alors à peine âgée de 10 ans à Lowood, une école de charité dirigée par l'implacable Brocklehurst réputé pour son extrême rigueur. Après huit ans de privations passés à Lowood, Jane Eyre passe une annonce et trouve une place de gouvernante chez Edward Rochester, le propriétaire de Thornfield-Hall.

La suite

Mon avis

Ce roman est à mes yeux intemporel, je le connais depuis toujours (mon premier exemplaire de ce roman) et je le garderai avec moi toute ma vie, je peux le relire, par groupes de pages, sans avoir l'impression de ne plus savoir où j'en suis. Je sais exactement qui je retrouve, même après plusieurs années, plusieurs mois, plusieurs jours, plusieurs heures. Je sais que je retrouve un ami de confiance, un ami qui, s'il ne peut parler, m'offre en tout cas une multitude de pistes à suivre, c'est un feu qui brûle dans les nuits possibles.

J'ai entrepris il y a très peu de temps de le (re)lire en anglais (ici un ebook gratuit), un véritable défi pour moi qui n'ai pour rudiments qu'une couche scolaire tout à fait médiocre et lointaine qui plus est. Les traductions contenues sur ce site sont tout à fait personnelles et certainement maladroites mais elles me plaisent ainsi : il me convient de lire dans ma tête des tournures que Charlotte utiliserait aujourd'hui, elle qui dans mon coeur est restée si vivante.

Jane Eyre est l'histoire passionnante d'une jeune fille qui n'a aucun atout physique, aucune fortune, aucune famille pour l'aider et la soutenir, qui n'a que sa force intérieure pour l'aider à accomplir ce qu'elle pense être le mieux pour elle, pour les autres dans une époque où une femme seule au monde n'avait pas grand choix comme métier pour pouvoir s'accomplir et devenir indépendante ; Jane Eyre qui avait le rêve d'ouvrir une école pour les filles, en être la directrice (une bonne et magnanime directrice, sur le modèle de mademoiselle Temple de Lowood) et qui devint l'épouse chérie de son seul amour.
No woman was ever nearer to her mate than I am: ever more absolutely bone of his bone and flesh of his flesh.

Nulle femme ne fut jamais plus proche de son compagnon que moi, ne fut jamais complètement ses propres os et sa propre chair.

Une héroïne moderne !