apparences

cette section détaille un peu l'apparence de Jane


The Governess par Richard Redgrave (1844)

Jane et sa physionomie, ses robes austères

I rose; I dressed myself with care: obliged to be plain — for I had no article of attire that was not made with extreme simplicity — I was still by nature solicitous to be neat. It was not my habit to be disregardful of appearance or careless of the impression I made: on the contrary, I ever wished to look as well as I could, and to please as much as my want of beauty would permit. I sometimes regretted that I was not handsomer; I sometimes wished to have rosy cheeks, a straight nose, and small cherry mouth; I desired to be tall, stately, and finely developed in figure; I felt it a misfortune that I was so little, so pale, and had features so irregular and so marked. And why had I these aspirations and these regrets? It would be difficult to say: I could not then distinctly say it to myself; yet I had a reason, and a logical, natural reason too. However, when I had brushed my hair very smooth, and put on my black frock — which, Quakerlike as it was, at least had the merit of fitting to a nicety — and adjusted my cleanwhite tucker, I thought I should do respectably enough to appear before Mrs. Fairfax, and that my new pupil would not at least recoil from me with antipathy. (chap.11)

Je me levai ; je m'habillais avec soin : forcée d'être simple - dans la mesure où je ne possédais aucun vêtement qui ne fut fait avec simplicité - j'étais par nature toujours désireuse d'être impeccable. Je n'avais pas pour habitude de dédaigner mon apparence ou de ne pas me soucier de l'impression que je produisais : au contraire, je voulais toujours paraître à mon avantage, et plaire autant que mon manque de beauté me le permettait. Parfois je regrettais de n'être plus jolie, j'aurais voulu des joues roses, un nez droit, une petite bouche couleur cerise, j'aurais voulu être plus grande, imposante, avec un corps harmonieux, je tenais pour une malchance d'être si petite, pâlichonne, d'avoir les traits si irréguliers et marqués. Et pourquoi donc avais-je ses aspirations et ses regrets ? Je n'aurais su le dire : je ne le savais pas moi-même, pourtant j'avais une raison, une raison logique et naturelle. Toutefois, lorsque j'eus brossé et lissé mes cheveux, et endossé ma robe noire - qui, bien qu'elle soit de style quaker avait le mérite de m'aller parfaitement- lorsque j'eus positionné ma guimpe blanche toute propre, je décidais que j'avais l'air assez respectable pour paraître devant Mme Fairfax et que ma nouvelle élève n'allait pas me repousser avec antipathie.

Jane rhabillée par Edward (très drôle)

No, no, sir! think of other subjects, and speak of other things, and in another strain. Don’t address me as if I were a beauty; I am your plain, Quakerish governess.
You are a beauty in my eyes, and a beauty just after the desire of my heart, — delicate and aerial. (chap.24)

Non non Monsieur ! Pensez à d'autres choses et parlez-en et sur un autre ton. Ne vous adressez pas à moi comme si j'étais une beauté, je suis votre laide et austère gouvernante.
Vous êtes une beauté à mes yeux, qui comble mon coeur - délicate et aérienne.

Jane et Edward sont semblables à des oiseaux

Jane, l'oiseau captif
"The Lowood constraint still clings to you somewhat; controlling your features, muffling your voice, and restricting your limbs; and you fear in the presence of a man and a brother — orfather, or master, or what you will — to smile too gaily, speak too freely, or move too quickly: but, in time, I think you will learn to be natural with me, as I find it impossible to be conventional with you; and then your looks and movements will have more vivacity and variety than they dare offer now. I see at intervals the glance of a curious sort of bird through the close-set bars of a cage: a vivid, restless, resolute captive is there; were it but free, it would soar cloud-high.” (chap.14)

Un reliquat des contraintes de Lowood s'accrochent encore à vous en quelque sorte, ce qui paralyse vos expressions, atténue votre voix, limite vos gestes, et vous craignez en présence d'un homme - frère, père, maître ou ce que vous voulez - de sourire trop gaiement, de parler trop librement, ou de bouger trop rapidement, mais avec le temps, je pense que vous parviendrez à être naturelle avec moi, de même qu'il m'est impossible de rester formel avec vous, et alors vos regards, vos mouvements auront plus d'amplitude et de diversité qu'ils ne peuvent en avoir à l'instant. J'aperçois parfois le regard d'une étrange espèce d'oiseau entre les barreaux de sa cage : un être vif, inquiet et déterminé y est captif, mais s'il était relâché, il monterait en flèche dans les nuages.

Jane - le pigeon voyageur
It was the same vehicle whence, a year ago, I had alighted one summer evening on this very spot — how desolate, and hopeless, and objectless! It stopped as I beckoned. I entered — not now obliged to part with my whole fortune as the price of its accommodation. Once more on the road to Thornfield, I felt like the messenger-pigeon flying home. (chap.36)

C'était de ce même véhicule qu'un an auparavant j'étais descendue un soir d'été à ce même endroit, totalement désolée, sans espoir et sans but. La dilligence s'arrêta à mon signe. J'y grimpais sans cette fois être obligée de laisser ma fortune pour prix d'un service. En me retrouvant sur la route de Thornfield, je me sentais semblable au pigeon voyageur qui rentre chez lui.

Edward - l'aigle terrasé
His form was of the same strong and stalwart contour as ever: his port was still erect, his hair was still raven black; nor were his features altered or sunk: not in one year’s space, by any sorrow, could his athletic strength be quelled or his vigorous prime blighted. But in his countenance I saw a change: that looked desperate and brooding — that reminded me of some wronged and fettered wild beast or bird, dangerous to approach in his sullen woe. The caged eagle, whose gold-ringed eyes cruelty has extinguished, might look as looked that sightless Samson. (chap.37)

Sa silhouette gardait les mêmes contours forts et vigoureux : il se tenait très droit, ses cheveux étaient d'un noir de jais, ses traits n'étaient ni altérés ni creusés, ce n'était pas en l'espace d'un an, quelque fût son chagrin, que sa force d'athlète serait neutralisée ou que sa robustesse commencerait à décliner. Mais dans son allure je vis un changement : une expression désespérée et tourmentée - qui me rappelait une sorte de bête sauvage ou d'oiseau abusivement entravé qu'il serait dangereux d'approcher. Un aigle enfermé victime d'un acte barbare qui aurait éteint ses yeux cerclés d'or, voilà à quoi me faisait penser ce Samson au regard mort.